L’objectif affiché étant de rendre visibles, compréhensibles et accessibles les procédures de collaboration, de recrutement et surtout d’acquisition de biens et services. « La passation de marchés reste un domaine flou pour beaucoup d'entre nous. On se décourage souvent à force de ne pas savoir comment cela fonctionne », témoigne Fetra, un entrepreneur de la capitale. Dans un climat où les soupçons de favoritisme et de deals en coulisses ne sont jamais bien loin, cette démarche tranche avec les habitudes. Elle vient rappeler que des règles claires existent, que celles-ci peuvent et doivent être expliquées à tous ceux qui veulent contribuer au développement local, à armes égales.
Légitimité
Ces journées portes ouvertes prennent alors une valeur presque symbolique : elles ne sont pas qu’une vitrine, mais un espace de redevabilité. A travers des stands, des échanges directs avec les responsables au sein de la GIZ, et des présentations détaillées sur les appels d’offres en cours ou à venir, les acteurs locaux sont invités à comprendre, questionner, et s’inscrire comme futurs prestataires. « On ne peut pas parler de développement inclusif si seuls les mêmes groupes accèdent aux marchés internationaux », estime une représentante de la société civile présente à Mahajanga. L’ouverture de ces procédures à de nouveaux profils, issus de zones parfois marginalisées, est aussi une manière de renforcer la légitimité des projets de coopération. Car l’inclusion passe aussi par l’économie locale, et cette économie ne pourrait croître que si elle est équitablement sollicitée. Certes, il reste du chemin à faire, notamment pour que toutes les Régions soient concernées. Mais en posant les bases d’une pratique plus ouverte et plus responsable, la GIZ donne le ton. Et elle montre qu’au-delà des discours, la transparence peut se vivre sur le terrain, même s’il faut parfois corriger quelques incompréhensions en chemin.