Publié dans Economie

GIZ - La transparence prônée sur les passations de marchés 

Publié le lundi, 30 juin 2025

Dans un pays où la transparence dans les passations de marchés publics reste un défi quotidien, la GIZ, agence allemande de coopération internationale, prend les devants. Avec le lancement d’une série de journées portes ouvertes à travers la Grande île, elle tente de briser l’opacité souvent reprochée aux appels d’offres internationaux. Du 5 au 19 juillet, à Antananarivo, Antsiranana et Mahajanga, l’organisation ira à la rencontre des opérateurs économiques, des autorités locales et du grand public. 

L’objectif affiché étant de rendre visibles, compréhensibles et accessibles les procédures de collaboration, de recrutement et surtout d’acquisition de biens et services. « La passation de marchés reste un domaine flou pour beaucoup d'entre nous. On se décourage souvent à force de ne pas savoir comment cela fonctionne », témoigne Fetra, un entrepreneur de la capitale. Dans un climat où les soupçons de favoritisme et de deals en coulisses ne sont jamais bien loin, cette démarche tranche avec les habitudes. Elle vient rappeler que des règles claires existent, que celles-ci peuvent et doivent être expliquées à tous ceux qui veulent contribuer au développement local, à armes égales.

Légitimité

Ces journées portes ouvertes prennent alors une valeur presque symbolique : elles ne sont pas qu’une vitrine, mais un espace de redevabilité. A travers des stands, des échanges directs avec les responsables au sein de la GIZ, et des présentations détaillées sur les appels d’offres en cours ou à venir, les acteurs locaux sont invités à comprendre, questionner, et s’inscrire comme futurs prestataires. « On ne peut pas parler de développement inclusif si seuls les mêmes groupes accèdent aux marchés internationaux », estime une représentante de la société civile présente à Mahajanga. L’ouverture de ces procédures à de nouveaux profils, issus de zones parfois marginalisées, est aussi une manière de renforcer la légitimité des projets de coopération. Car l’inclusion passe aussi par l’économie locale, et cette économie ne pourrait croître que si elle est équitablement sollicitée. Certes, il reste du chemin à faire, notamment pour que toutes les Régions soient concernées. Mais en posant les bases d’une pratique plus ouverte et plus responsable, la GIZ donne le ton. Et elle montre qu’au-delà des discours, la transparence peut se vivre sur le terrain, même s’il faut parfois corriger quelques incompréhensions en chemin.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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